Le Diagnostic de Terrain pour savoir où faire son potager

Ne faites pas la même erreur que presque tous les jardiniers en herbe ! Quand on souhaite créer son potager écologique, on se renseigne généralement sur les méthodes de culture. Buttes, fertilisants naturels, associations de plantes… C’est oublier une étape cruciale à tout projet de jardin nourricier : le diagnostic de terrain. Dans cet article, apprenez à observer les sites disponibles pour savoir où faire votre potager. Découvrez comment analyser le sol très simplement. Bref : mettez toutes les chances de votre côté pour réussir votre potager permaculture.

Pourquoi analyser son terrain avant de lancer un potager en permaculture ?

L’utilité du diagnostic de terrain

La première étape avant toute création de jardin en permaculture est l’observation du terrain.

  • Ce diagnostic permettra avant tout de savoir où faire un potager.

  • L’analyse de l’emplacement vous indiquera les éventuelles améliorations à apporter pour optimiser vos chances de réussites.

  • Cette étape de préparation vous permettra de réfléchir aux différentes opportunités de votre terrain.

Les deux types de facteurs à observer pour choisir l’emplacement de son potager

On distingue deux types de facteurs permettant de caractériser un site susceptible d’accueillir un potager.

  • Les facteurs abiotiques : ce qui ne tourne pas autour du vivant, mais est lié à l’écosystème. Cela inclut le climat, les qualités physiques d’un milieu, la topographie du terrain, etc.

  • Les facteurs biotiques : ce qui est vivant, soit la flore et la faune spontanée sur le site.

 

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Observer les caractéristiques du terrain pour savoir où faire son potager

Passons maintenant aux choses sérieuses : le diagnostic de terrain. Cette première observation de votre jardin vous aidera à savoir où faire un potager.

Commencez par considérer les facteurs abiotiques, c’est-à-dire les caractéristiques de ce qui n’est pas vivant dans l’écosystème.

L’espace disponible pour un potager

Cela semble évident, mais la première caractéristique à prendre en compte est l’espace disponible pour faire un potager.

Nous conseillons un espace de 40 m² pour deux personnes. C’est suffisant combler une bonne partie des besoins en fruits et légumes.

Ne soyez pas trop gourmand : commencez petit. Vous agrandirez l’espace au fil du temps… À condition d’avoir prévu un emplacement suffisamment vaste. 

L’ensoleillement du terrain

On ne vous apprend rien : pour pousser, les plantes ont besoin de soleil. On peut ajouter de l’ombre à un terrain trop exposé, mais l’inverse est rarement possible. Prenez donc le temps de calculer l’ensoleillement de votre parcelle, en hiver comme en été.

N’oubliez pas que de grands bâtiments ou arbres peuvent créer des zones d’ombre importantes… Et ralentir la croissance de vos végétaux.

  • Évitez de créer votre potager sur un site trop ombragé. Visez un ensoleillement de 6 h minimum par jour.

  • Orientez votre potager vers le sud ou l’ouest pour bénéficier d’un maximum de lumière.

Le paramètre de l’ensoleillement est indispensable : ne le négligez pas !

La présence d’eau dans le jardin

L’eau est essentielle au potager, même en permaculture. Préférez placer votre potager près d’un point d’eau.

Sachez néanmoins que de nombreuses méthodes d’arrosage écologique existent. L’utilisation d’oyas ou du goutte-à-goutte par exemple permet d’économiser l’eau (et son transport !).

Votre terrain est en pente ? Envisagez dès maintenant de profiter de la topographie pour récupérer les eaux de pluie. Elles tomberont naturellement vers le bas du terrain.

Un site à l’abri du vent

On en parle assez peu, mais le vent peut avoir des effets délétères sur le potager : dessèchement des feuilles et de la terre, déracinement, perte de sol…

Choisissez donc un lieu assez abrité du vent. Comment s’en assurer ?

Vous pouvez simplement accrocher un tissu en haut d’une perche, elle-même plantée à l’endroit où vous souhaitez faire un potager. Observez votre anémomètre improvisé à des horaires différents.

Le tissu est en permanence tendu par le vent ? Le site n’est pas idéal pour la création d’un jardin en permaculture… Si vous n’avez pas d’autres solutions, pensez à implanter une haie brise-vent.

L’accessibilité du terrain

Le facteur de l’accessibilité n’impactera pas tellement les plantes, mais plutôt le jardinier. Et c’est un facteur à ne pas négliger !

Un terrain trop en pente ou trop accidenté sera plus difficile à travailler et plus fatiguant. Le jardinage doit rester un plaisir, n’oubliez pas !

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Diagnostiquer le sol pour définir l’emplacement de son potager

Vous avez trouvé un terrain suffisamment ensoleillé, protégé du vent, avec une bonne accessibilité et un point d’eau à proximité ? Parfait ! Voyons maintenant si le sol est de bonne qualité.

La profondeur du sol

Commencez par vérifier la profondeur du sol.

  • Essayez de creuser sur plusieurs dizaines de centimètres. Si vous tombez sur une dalle de béton ou des canalisations, faites demi-tour ! Les plantes ont besoin d’une bonne profondeur racinaire.

  • Trouvez un espace assez éloigné des arbres. Ces derniers devraient être en bordure du potager, pas trop proche des plantations. Sinon, les grandes racines pourraient rivaliser avec les jeunes légumes.

Les caractéristiques physiques du sol

La structure de votre sol est primordiale pour créer un potager. Un sol lourd ou trop argileux n’est pas propice aux cultures… Pas plus qu’une terre trop légère ou trop sableuse.

Le test du boudin pour connaitre la composition de la terre

Des tests simples permettent d’évaluer les caractéristiques principales de votre sol et trouver l’endroit parfait où faire un potager. C’est le cas du test du boudin.

Pour le faire, il vous suffit de prendre une poignée de terre. Humidifiez-la. Essayez ensuite de former un boudin de 5 mm de diamètre et 10 cm de long. Observez le résultat.

  1. Le boudin est infaisable, la terre s’effrite : moins de 10 % d’argile.

  2. La terre forme un boudin difficilement : moins de 20 % d’argile.

  3. La terre forme un beau boudin lisse : entre 20 % et 25 % d’argile.

  4. Le boudin peut former un cercle en joignant les deux extrémités : plus de 30 % d’argile.

L’idéal est de se trouver entre 20 et 25 % d’argile.

  • En dessous, la terre, trop sableuse, ne retiendrait pas assez d’humidité. Les plantes risqueraient de s’assoiffer.

  • Au-dessus, la terre est trop compacte et imperméable. Les racines ont du mal à se frayer un chemin et la plante peut mourir asphyxiée.

Si la quantité d’argile de votre sol n’est pas adaptée, un travail du sol sera primordial avant de lancer votre potager.

Des tests complémentaires

Vous pouvez réaliser des tests plus approfondis pour savoir où faire votre potager. Les plus importants sont le test de pH et la recherche d’éléments polluants dans le sol.

Pour aller plus loin, faites appel à nos experts. Nous vous accompagnerons dans la réalisation d’un diagnostic de votre terrain et vous aiderons à retravailler votre sol.

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Reconnaitre la faune et flore spontanée sur sa parcelle de permaculture

Maintenant que vous connaissez les caractéristiques abiotiques de votre terrain, vous pouvez vous pencher sur ses habitants : ce sont les facteurs biotiques. Quelles plantes poussent spontanément sur le sol ? Quels animaux peuplent votre terre ?

Ces observations vous donneront de précieuses informations sur la richesse du terrain.

  •  Observez les plantes spontanées pour identifier les endroits fertiles du jardin. Chercher les plantes indicatrices, caractéristiques d’un certain type de sol. Les orties, par exemple, poussent dans les endroits riches en azote. Ce nutriment est essentiel pour les plantes du potager. Vous adapterez la quantité de fertilisant ou compost en fonction de ces observations.

  • Évaluez le nombre d’espèces de plantes présentes. Avoir une flore diversifiée permet d’accueillir un large panel d’insectes. Les végétaux de votre site vous semblent tous semblables ? Pensez à implanter des haies champêtres ou bocagères pour accueillir la faune.

  • Évaluez le nombre d’espèces d’insectes. Une faune diversifiée est la meilleure amie du jardinier ! En effet, les insectes se régulent naturellement, tout en apportant de multiples bénéfices à l’écosystème. Les pollinisateurs ont par exemple le rôle essentiel d’assurer la reproduction des plants.

 

Vous savez maintenant où faire un potager ! Prenez en compte tous les facteurs ci-dessus pour faire un choix stratégique. Gardez en tête les caractéristiques essentielles : l’ensoleillement, l’eau et la qualité du sol. N’oubliez pas : très peu de terrains sont parfaits. Ayez cependant conscience des contraintes, pour en faire de belles opportunités. Alors, prêts à commencer votre potager ?